Boulay Joseph (1837-1916) 

  • Année et lieu de naissance : 03-01-1837, St-Anaclet, Rimouski, QC
  • Baptême : 04,01-1837, St-Germain de Rimouski, QC
    • Marraine :  Émilie Pouliot
    • Parrain :  François Boulé
  • Année et lieu du décès : 10-09-1916, paroisse Ste-Anne, Sudbury, ON
  • Mariage : 28-02-1859, Rimouski, QC
  • Nom du père :  Hilaire Boulay (-1877)
  • Nom de la mère : Hentiette Morin/Valcour
  • Profession : cultivateur, charpentier
  • Épouse : Béatrice Rouleau   (1836-1919)
  • Enfants avec épouse :
    1. Herménégilde Boulay 20-03-1861
    2. Pantaléon Boulay
    3. Amanda Boulay 
    4. Marie-Claire Boulay 03-01-1873
    5. Germaine Boulay 04-06-1875
    6. Joseph-Adélard Boulay 16-05-1880
    7. Sévérine Bérubé( fille adoptive)

Pour la petite histoire:

«[Béatrice] était énergique, et soit dit en passant, l’homme d’affaires qu’on ne jouait pas»

— Gilberte Proux, petite-fille de Béatrice Rouleau (nosracines.ca).


Née à St-Anaclet en 1836 dans le comté de Rimouski au Québec, Béatrice a quitté sa terre natale en 1882, accompagnée de son mari Joseph Boulay et de six de leurs enfants.

La famille a traversé le Québec, et s’est  arrêtée, par la suite en Ontario, à Cornwall, pour y travailler dans les usines de coton.

Onze mois plus tard, la famille a quitté Cornwall pour Montréal, où ils sont demeurés pendant 6 mois. Attirée par la promesse d’un avenir meilleur dans le Nord de l’Ontario, la famille Rouleau-Boulay a repris la route, cette fois vers le Nouvel-Ontario.

Béatrice et sa famille sont arrivées en terre nord-ontarienne à Stinson Pit (30 km de Sudbury) en février 1884, et en mai de la même  année, la famille nomade a élu domicile permanent à Sudbury.

La famille Rouleau-Boulay est considérée comme étant l’une des premières familles pionnières canadiennes-françaises de Sudbury, sinon la première. Joseph y a d’ailleurs construit la toute première maison sur la rue Spruce.

Béatrice, femme d’affaires dans l’âme, eut l’idée dès le départ d’ouvrir sa maison aux ouvriers et aux voyageurs qui lui versaient une pension de 25 cents par nuit pour dormir sur le plancher d’une grande pièce de la maison, rebaptisée « le dortoir » — la première maison de pension à Sudbury.

L’entreprise a porté ses fruits et, sept ans plus tard, Béatrice a pu faire construire une grande maison de pension (3 étages) avec les profits de sa première entreprise. Cet argent lui a non seulement permis de voir aux besoins de la famille et à l’entretien de la maison, mais Béatrice a pu faire éduquer ses filles au couvent des Sœurs de l’Assomption à Nicolet.

Béatrice a continué à faire fleurir son entreprise au point où ses économies lui ont permis d’acheter des terrains et de faire construire plusieurs maisons. Entre autres, elle a acheté cinq terres dans la première concession du canton de Garson pour y établir ses enfants.

Béatrice est décédée à Sudbury en 1919.


Références :  «Familles pionnières : leur odyssée, leur enracinement», Société Historique du Nouvel-Ontario Collège du Sacré-Coeur, Sudbury 1944 (noracines.ca); «La première maison de pension», Le Voyageur, 3 décembre 2008 (C. Pilon).









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